Hey hey hey !


Nous avons un petit temps de retard malgré un rythme plus tranquille d’un point de vue vélo nous n’avons pas pris le temps de vous écrire depuis ces trois dernières semaines. On va tenter d’être clairs et concis sur cet article ;)


Nous nous étions quittés il y a 3 semaines déjà ! On espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyé de nos proses depuis ce temps… :D 


Le mal de coccyx de Max s’est en fait avéré être un kyste…pas cool ! Coup de chance dans l’aventure, nous étions à Sucre où il y a pas mal d’hôpital dans la ville. Cela nous a permis de choisir celui qui semblait être le plus fiable. Nous avons donc pu découvrir ce côté de la Bolivie, une vraie aubaine :p. En 2h de temps, Max avait vu une première médecin, fait une prise de sang, vu le chirurgien pour qu’il perce l’abcès que Max avait et on avait ses médicaments pour finir de traiter le kyste. Après ce passage à l’hôpital bolivien, Max a retrouvé une seconde vie !!! 



Après 5 jours sur Sucre, nous avons pu tester les bus-lits de Bolivie pour rejoindre La Paz (Max ne pouvait pas pédaler pendant 1 semaine et on avait fait le tour de Sucre). Nous sommes partis à 20h de Sucre pour arriver au petit matin à La Paz avec les vélos en soute (ce qui n’est pas du tout un problème en Bolivie, le vélo est mis sans être démonter en soute pour 3€…que demande le peuple ?)


L’arrivée dans la ville est surprenante…les collectivos (genre de mini bus) vont dans tous les sens en klaxonnant et celui qui gagne le passage à l’intersection est celui qui force le plus. Un papy nous parle 30min après notre arrivée en nous demandant à combien on vend nos vélos et nous propose un prix raisonnable de 50€ le vélo…bon autant vous dire que l’offre n’est pas du tout valable mais il nous a bien fait rire !! :p 

Nous cherchons ensuite un logement assez rapidement pour pouvoir y laisser nos affaires…parce que visiter La Paz en poussant son vélo ce n’est pas une partie de plaisir : soit ça monte, soit ça descend et ils n’y sont pas aller dans la dentelle pour les pourcentages de pentes !! En même temps, pour tout dire, leur transport en commun à l’équivalence du métro ou du tram, ce sont des lignes de téléphérique : il y a près de 900m de dénivelé entre le point le plus bas et le point le plus haut de la ville…ça fait les jambes sans transports motorisés ! ;)



La ville bouillonne de partout mais dans un harmonieux mélange que nous n’avons pas trouvé oppressant. Il y a de la couleur, de la musique, des spectacles, des vendeurs ambulants, les chollitas qui tiennent leurs petits bouibouis, les marchés qui envahissent les rues où passent les voitures…bref c’est vivant ! On apprécie et pour comprendre davantage la ville nous faisons un tour avec un guide franco-bolivien qui a vécu jusqu’à ces 20ans en France et qui vie en Bolivie depuis 15-20ans…parfait pour tout nous expliquer.




Nous profitons d’avoir un peu de temps pour visiter la vallée de la Lune (un tout petit parc à côté de La Paz mais qui est chouette) et flaner dans la ville.



Le samedi (8 juillet pour vous situer), nous partons en direction de Coroico pour faire une semaine de volontariat dans une finca de café. Pour s’y rendre on fera un mix entre le bus et le vélo (les fesses de Max se portent mieux).

La finca se trouve sur la fameuse route de la mort qui est chouette à faire en vélo (elle tient son nom du fait que c’était l’ancienne route qui reliait Cochabamba à La Paz, il y avait donc du trafic sur une route de 3m de large à fland falaise. Bon et bien quand 2 camions se croisaient il était fréquent que celui qui se trouvait côté falaise perde.



Aujourd’hui il y a une route parallèle beaucoup plus sécure et il y a donc que les vélos et les quelques locaux qui habitent sur cette route qui l’emprunte). Au fur et à mesure de la descente sur cette fameuse nous retrouvons un peu d’humidité, de l’oxygène et…de la verdure !!! Pouloulou, ça faisait un moment que l’on avait pas vu autant d’arbres au mètre carré, autant vous dire que nous étions ravis !! Et la vraie bonne surprise, alors que nous pensions arriver dans une zone bourrée de moustiques, il s’avère que finalement non (il y en a même plus au Maine Dorin… :p ) 


Nous passerons donc la semaine avec Mauro père et fils, Maritza et Edith (respectivement les femmes des Mauro²) et le bébé (et oui, en Bolivie jusqu’à 3 mois ce n’est pas grave s’ils n’ont pas de prénoms, donc comme il a 1 mois et qu’ils n’ont pas encore choisi, son petit nom est le bébé ;) ). Mauro fils est le principal gérant et c’est avec lui que l’on passe la majorité du temps. On cueille les graines de café, on apprend le processus de fabrication du café, on fait un chemin, on coupe du bambou à la machette, on l’aide rapidement sur les visites de touristes (Max maîtrise le service du café et Pauline le feu pour faire torréfier le café). Entre tout ça on a le temps de beauuuuucoup (trop à notre goût) de se reposer donc on en profite pour cuisiner les repas, ce qui semble satisfaire nos hôtes…ça change de la sopa de pollo (soupe de poulet) et du pollo/arroz (poulet-riz). 



Nous avons à faire à une sacrée famille et ils sont bavards, donc on progresse bien en espagnol et ils n’hésitent pas à nous corriger donc c’est top !! Il y a en plus Leonel, un jeune voisin qui dort toujours dans la ferme de sorte que la nuit il y est toujours quelqu’un à la ferme (car le week end ils sont souvent à Coroico et pas sur la ferme). Leonel est un bon ado de 17ans qui nous fait bien rire et qui n’a pas un gramme de méchanceté en lui, on passe de bons moments avec lui aussi. 




Le week end, la famille tient à ce que l’on reste. Le samedi, on fait une inauguration de piscine de voisins. Sacré concept pour les orientaux que nous sommes : la maison est en brique apparente, le sol de la maison est de béton, il n’y a pas de toilettes au rez de chaussé, le jardin est clairement est clairement en bordel mais on fait une piscine creusée, ça nous fait bien rire de voir ce décalage de manière de faire. Du coup, les propriétaires (un avocat de La Paz et sa femme) sont aux anges d’avoir 2 français à leur inauguration de piscine et on est un peu les stars de la journée. Puis comme les Boliviens aiment partager et n’aiment pas boire de l’eau, on se fait rincer pendant 2h à La Pacena (bière de La Paz) et à une liqueur (dont on n’a pas retenu le nom)…et ils ne supportent pas un verre vide :p 



Le soir, c’est la fête de l’indépendance de la ville de La Paz dans la petite ville de Coroico. Au programme défilé des écoles avec fanfares et compagnie, puis grosse chouille sur La Paz. Nous regardons pendant 1 petite heure et Mauro fils nous emmène dans la brasserie artisanale de Coroico au plus grand bonheur de Max de retrouver une bière pression artisanale ! 


Le soir nous rentrons sur la ferme car le lendemain 2 gros groupes de touriste nous occupent (pour de vrais car ils mangent sur place et nous devons les gérer) pour la journée. Nous passons notre dernière soirée avec Mauro fils, Leo et Maritza autour de pizza maison. Pauline développe une petite passion Maritza que nous avions moins vue dans la semaine car elle bosse à la petite caféteria dans la ville (qui est à 30min de route de la ferme).


Nous repartons le lendemain en collectivo avec les vélos sur le toit (oui nous avons une petite flemme de remonter 2500m sur une route passante et des chauffeurs un peu tarés). Il y a 2h de trajet, c’est avec le bide en vrac que nous arrivons sains et saufs (les mots sont à peine exagérés :p) à La Paz. Le code de la route n’a pas l’air d’être la préoccupation première des chauffeurs boliviens (parce que oui il y en a un) : grosso modo, sur une route de montagne tu doubles dans un virage en klaxonnant pour dire que tu arrives et wallah tout va bien ! (c’est donc sans regrets de ne pas l’avoir faite en vélo cette route !! :p).


A La Paz, nous prenons la direction du Huayna Potosi, sommet qui culmine à un peu plus de 6000m pour tenter de l’atteindre. Nous partons avec une agence (pour avoir un guide) et 8 autres personnes (dont beaucoup de francophones…encore et toujours).



Max qui avait entamé une tourista la veille semble aller mieux le matin, nous faisons le choix d’y aller. Le premier jour, on découvre quelques notions d’alpinisme et on se tente à monter un mur de glace de quelques mètres, c’est top et on adore.



Le 2e jour on monte du camp de base au camp d’altitude, on fait 2 petites heures de marche tranquille puis après le souper à 17h, à 18h30 calme total dans le dortoir et tout le monde dort. Réveil à minuit pour partir à 1h à la frontale.



A 3h30, Max n’en peut plus. 3 jours avec rien dans le ventre + un total d’environ 6h00 de sommeil cumulé sur 3 jours + altitude de 5600 mètres = mal d’altitude = retour a la case départ. Les guides changent les cordées, nous étions au départ un guide, Max et Pauline. Pauline passe sur une autre cordée et Max reste seul avec le guide. Il devra faire demi tour avant l’arrivée au sommet, avec le manque de sommeil et d’énergie accumulé depuis 3 jours et l’altitude, ça devient mission impossible.



Pauline montera avec Alex, Antoine et le guide : la vue au sommet est époustouflante, mer de nuage, sommets au lointain et lever de soleil. La joie de profiter de ce spectacle est là avec quand même un petite amertume de ne pas pouvoir la partager avec Max. cependant, l’expérience est vraiment incroyable et ça donne qu’une envie, c’est de retenter dans un autre endroit et d’arriver en haut à 2 ;). Toute la montée se fait à la frontale sur un rythme très lent (avec l’altitude le souffle est très court), tu débranches le cerveau et tu suis le guide. On chausse les crampons 10min après le départ, plus tu montes plus le souffle est court, les maux de tête et de ventre sont plus forts aussi mais la vue en haut te fait tout oublier !!

Nous sommes au sommet à 6h25 du matin et nous sommes de retour au camp d’altitude à 9h30 et au camp de base à 12h. Bon clairement à 12h on à l’impression qu’il est 17h ! 



Au retour à La Paz, Max se sent déjà beaucoup mieux. Nous y resterons 2 nuits pour qu’il retrouve ses heures de sommeil perdues et de l’énergie. L’appétit revient doucement mais sûrement, ce qui est une bonne nouvelle !! 


Pour la suite, direction le Lac Titicaca (on nous a déjà fait la blague, que c’était de circonstance #merciVauvelle :p) et Cuzco, en espérant que la Pérou soit de meilleure augure que la Bolivie pour Max qui a bien enchainé ses dernières semaines.


On vous fait des bisous (pas trop proches pour Max ;) ) et à plus dans le collectivo !