Coucou,

Et ouais, cette fois on a pas 3 semaines de retard !! ;)


Depuis Pitalito, nous avons roulé dans la vallée de Neiva où nous avons bu des litres d’eau qui ressortait immédiatement en sueur ! A part ses histoires de cyclo, les paysages étaient au top et nous nous sommes régalés. Bien que ce soit une route assez passante entre Pitalito et Neiva, comme les colombien.ne.s ont l’habitude des vélos on se sent en sécurité et pour nous ça roule bien. 

Sur cette portion nous croisons (enfin) un autre couple de français que l’on suivait, sans se voir, depuis une semaine (et au final depuis un mois, nous avions vu leur vélo à Cuenca et eux nos sacoches). C’est donc dans une boulang’ d’un arrêt midi que nous faisons la connaissance de Mendi et Romane, nous roulons ensemble un bout d‘aprem avant que nos chemins se séparent car nous n’avons pas les mêmes plans pour la traversée du désert de Tatacoa. Nous nous recroiserons surement dans d’autres contrées de Colombie au vue de nos plans respectifs. En tous cas, merci à eux car ils nous ont ouvert les yeux sur les pates de fruits (à un prix défiant toutes concurrences) et le retour de la compote à boire (vraiment, si vous nous lisez, on ne vous remerciera jamais assez !! ;) ).

La traversée du désert est top. On ne croise pas grand monde (nous sommes en période creuse du tourisme) et nous avons les routes quasiment que pour nous. Le désert est en fait pas tout à fait un désert. Selon les explications d’un local, c’etait un ancien lac approvisionné par des grosses rivières. Le mouvement des plaques tectoniques à modifie la trajectoire des rivières et le lac s’est asséché avec le temps. Le désert est donc sec sur le dessus mais regorge de nappe phréatique qui permettent à quelques plantes de pousser. Les nappes servent également et principalement pour les piscines… Génial, en plus ils sont contents de dire que c’est de l’eau naturelle, qu’avant il la prenait dans la rivière mais que comme elle est sèche maintenant ils prennent dans la nappe phréatique.

Nous poursuivons notre route post désert vers Ibague, en gros la ville plus petite et pas loin de Bogota (la capitale). Nous prenons des petites routes, pour notre plus grand bonheur elles sont bien entretenues et la circulation est tranquille. On passe dans les petits villages avec des arrêts café/boulang’ (ils en on dans le moindre petit bled, c’est trop bien !)

Nous arrivons à Ibague le vendredi, où nous sommes super bien accueillis à l’entrée de la ville par Oscar (qui roule en clio 2 noir B-) ), avec…un café ! On discute 20min avec lui, puis il est stressé pour notre entre dans la ville, il nous escorte donc pendant 5kms. Aussi, il est tellement fan de notre voyage qu’il nous offre 2cache cou. Bref une rencontre très drôle !

Le soir nous dormons chez Carol et Willy, des warmshowers colombiens au top ! Nous sommes très bien reçus et discutons beaucoup avec Carol (nous avons vu Willy rapidement le samedi matin car il travaille à 5h de route). Ils sont fans de vélos et n’ont jamais voyagé mais adore le concept de recevoir et d’aider les cyclos…pour notre plus grand plaisir !! :D

Nous repartons assez tardivement le lendemain direction Salento. Au menu 100kms de piste (que l’on nous décrit comme mauvaise) et et des paysages magnifiques. Nous ne sommes pas déçus du voyage et nous sommes contents d’avoir pris ce chemin. La route est effectivement très joli, il n’y a que très peu de circulation (esseniellement des motos de locaux) et au final une 20aine de kms sont vraiment pas très agréable mais pour le reste c’est largement jouable !! Entre temps, le cable de vitesse de Max nous lache au bout de 15kms et il est 17h (la nuit commence à tomber à 17h30/18h). Nous tentons un rafistolage pour avoir la vitesse 1pour le reste de la montée…ouf, ça marche ! Pendant notre atelier bidouille, 2 frères qui débauchent nous proposent de faire 1km de plus pour poser la tente chez eux, c’est ce que nous faisons ! Omar et Eber nous reçoivent comme des VIP, on a le café (de leur production) et les galettes en arrivant, la tente est sous un petit toit (ce qui protège de l’humidité et de la pluie du lendemain matin). Dès notre réveil du lendemain ils nous offrent le café, un bout de gateau, des bananes et des oranges, des arepas au fromage (genre de galette à la farine de mais qui fait office de pain en Colombie) et « un peu » de panela (en toute simplicité un bloc de 500g, ça va nous tenir un moment dans notre avoine du petit dej ! La panela c’est le produit fini de la production de canne à sucre). Bref, autant vous dire que quand on repart le lendemain ils sont tout tristes et nous aussi. 

Ce sera ici que nous verrons notre première grosse araignée de la taille d’une main (jusque là nous y avons échappé), bon si nous nous l’avions laissé en vie, ce sera en revanche une victoire par KO de Eber qui l’écrase rapidos avec un bout de baton avant de la balancer sur le chemin.

Nous poursuivons notre route pour arriver à Salento, là bas ce sont les palmiers qui nous entourent : ils sont hyper haut, c’est assez impressionnant. Nous y arrivons d’aileurs just in time, alors que nous arrivons le tonnerre se met à gronder et 2h plus tard c’est un déluge qui s’abat, autant vous dire que nous sommes ravis d’avoir les fessses au sec dans notre hostel (qui lui prend la flotte mais le propio n’a pas l’air de s’affoler, donc on va faire comme lui et on va prendre le balais pour sortir la flotte qui rentre dans la chambre en attendant que l’orage passe).